Après s’être incliné 4-1 face à l’Olympique Lyonnais, le club francilien de Juvisy jouera déjà sa saison samedi soir à Paris. Alors que certains voient le club mettre une croix sur un potentiel avenir en Ligue des Champions, d’autres rappellent que le PSG n’a encore rien montré. Les joueuses de l’Essonne, elles, y croient (photos : Sophie Drx pour Pitchside Report).
L’Olympique Lyonnais toujours intouchable
Malgré une erreur en fin de match qui a permis à Julie Machart de sauver l’honneur, l’Olympique Lyonnais a dominé son sujet face à Juvisy pour le compte de la 4ème journée de D1F. Un premier gros test pour Gérard Prêcheur, le nouvel entraîneur rhodanien, qui sonde encore son effectif : à l’issue de la rencontre, il se disait satisfait et confiant à l’approche d’un mois de novembre chargé (pas moins de 3 rencontres face au PSG en cas de qualification des deux équipes en huitièmes de Champion’s League).
Du côté de Juvisy, ça a été plus laborieux. L’unique buteuse du match, Julie Machart reste lucide : « Lyon était largement au-dessus, sur les 4 buts on était en retard, il est difficile de gérer leur milieu de terrain et l’écart entre les deux équipes s’est vu aujourd’hui ». Ancienne Lyonnaise, Sandrine Dusang est pragmatique :
« On travaille pour réduire l’écart, tous les ans on se dit que ça serait peut-être cette année, mais Lyon continue de progresser en même temps que nous. On est toujours meilleures … mais elles aussi. »
Amélie Coquet a souvent été mise à contribution pour essayer d’arrêter le rouleau compresseur lyonnais, en vain.
Lyon s’impose 4-1, buts de Hegerberg (11′), Schelin (16′), Renard (37′) et Thomis (80′) pour l’OL; Machart (90+1′) pour Juvisy.
Alors Paris ou Juvisy pour la deuxième place ?
Pour Juvisy, le calcul est simple : que Paris ou Lyon s’adjuge le championnat, il lui faut se placer sur la deuxième marche du podium et la course aux points commence dès samedi à Charléty. Malgré la densité de l’effectif parisien, les joueuses de Pascal Gouzènes peuvent y croire puisqu’elles étaient allées chatouiller le PSG à domicile la saison passée (0-1 sur un but de Brétigny).
Et Dusang de rassurer : « Dans notre tête, on ne va pas à Paris pour perdre et Lyon peut aussi faire un faux-pas ». À la fin de la rencontre, elle déclarait : « Dès demain, on va se remobiliser pour la semaine prochaine. Rien n’est perdu. » Gérard Prêcheur abondait d’ailleurs dans son sens, évoquant à demi-mot la pression qui allait peser sur son groupe cette année : entre Ligue des Champions et Coupe du Monde, ses internationales (les Françaises, mais aussi Lotta Schelin, Ada Hegerberg et Lara Dickenmann) risquent d’être plus sollicitées qu’à Juvisy qui n’en compte que 2.
Les Juvisiennes célèbrant le but de Sandrine Brétigny à Charléty la saison passée.
Tout reste possible en tête de classement d’ici à la fin de la saison. Néanmoins, Juvisy s’affiche plus que jamais comme l’unique wagon qui raccroche encore la D1F à la locomotive OL-PSG. Imaginer le décrochage d’un club historique tel que le FCF Juvisy, c’est aussi envisager la rupture d’un championnat qui peine à exister : il apparaît urgent de combler l’écart en incluant les clubs plus modestes. C’est le football féminin français qui est en jeu.
